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Nous et la mémoire d'esclavage: Interview avec Yvette Brike

Yvette Brike
Belgique

1. Qu'as-tu entendu dire de l'esclavage des Africains à l'école ?
Quand j'avais 8 ans à l'école, on m'a donné un prix : c'était le livre «La case de l'oncle Tom ». J'aimais lire et le livre m'a fait beaucoup de plaisir. Mon père a vu le livre et il m'a dit qu'il n'aime pas les livres comme ça, parce qu'ils sont écrit trop simplement et trop caricaturaux.
Mon père est allé dans la bibliothèque et m'a donné d'autres livres, il a lu avec moi des articles dans les journaux sur ce thème.
A ce moment là, il y a eu l'exposition universelle de 1958 en Belgique. Mes parents étaient consternés d'y voir un village où des noirs devaient vivre pour que les blancs puissent les regarder comme des animaux . Plusieurs d'entre eux sont tombés malades ou même ils sont morts parce qu'ils n'étaient pas habitués à l'hiver froid.

Dans mes livres d'école, l'impérialisme de Léopold II était glorifié, mais comme élève, je n'ai pas eu la chance de dire ce que j'ai appris par mon père et ce que je pense moi-même.
Jusqu'aujourd'hui, je ne comprends pas cette attitude de l'impérialisme.