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Nous et la mémoire d'esclavage: Interview avec Simon Bessan

Simon Bessan
BENIN, de la ville de Come (dans le oeust du pays)
50 ans

1. Qu'as-tu appris à l'école à propos de l'esclavage des Africains ?
J'ai entendu parlé du commerce triangulaire la première fois quand j'avais 10 ans, au CM1. On a étudié le sujet au fond au CM2, à l'âge de 13-14 ans. J'ai fait mes études secondaires à Loukossa, une ville voisine. Entendre comment les « négriers » blancs ont traité les hommes noirs comme des animaux m'a rendu très triste.
Maintenant je suis instituteur moi-même. Dans mon temps, on a reçu une formation d'un mois, aujourd'hui elle dure une année. Pour étudier le sujet, les élèves ont une questionnaire, ils partent en groupes et sont orientés vers des personnes cibles. Ils font ensuite une synthèse ensemble. Finalement les 40 élèves dans ma classe font une synthèse globale.

2.Est-ce que tu as jamais entendu s'il y a eu quelqu'un dans ta famille qui a été déporté somme esclave ?
Non, je n' en ai pas entendu parler.

Est-ce que tu as jamais entendu parler d'un Africain qui s'est rendu en Amérique chercher des traces des membres de sa famille ?
Non, mais j'ai entendu mon copain raconter comment les petits-enfants de son arrière-grand-père sont partis visiter la région du Nigeria d'où celui-ci a été enlevé par la force.